Retraites : 60 ans à taux plein. Pas un an de plus. Pas un € de moins !
Collectif isérois « Urgence Retraite Justice Sociale » :
« Un verdict couperet pour les retraites : la répartition guillotinée »
Nicolas Sarkozy a tranché pour :
Des injustices criantes : alors que l’âge moyen de départ du travail est de 59 ans, le recul de l’âge légal de départ à
la retraite à 62 ans et celui de l’âge où on peut partir sans décote à 67 ans, va frapper les salarié(e)s ayant commencé à
travailler jeune mais aussi tous les autres, femmes, travailleurs précaires, jeunes qui n’intègrent un travail stable qu’à 25
ans et plus.
L’allongement de la durée de cotisation à 41,5 ans en 2020.
Les fonctionnaires qui, à qualification égale ont le même niveau de retraite, vont voir leur salaire net diminuer du fait
d’une augmentation de 2,7% de leur cotisation retraites.
Mépris honteux pour la souffrance au travail : une visite médicale individuelle statuera sur la pénibilité subie durant
toute une vie
« Une réforme juste ? »
Des prélèvements sur le capital ridiculement bas : 3,7 millards d’euros alors que le déficit annoncé serait de 32 milliards, le partage de l’effort (85 %) portant essentiellement sur les salariés du public et du privé.
Le hold-up tranquille sur les richesses produites par les travailleurs est entérinée.
Quel choc démographique ?
L’évolution démographique ne rend
pas inéluctable la baisse des
pensions de retraites
Le montant des retraites dépend aussi de
la part du revenu national (PIB : produit
intérieur brut) qui est consacré aux
retraites. Les dépenses de retraite ont
augmenté plus fortement entre 1960 et
2000 que ce qui est prévu dans les
quarante prochaines années, sans
réduire le niveau de vie des salariés.
L’augmentation de nombre de départs à
la retraite devrait logiquement entraîner
la baisse du chômage. Moins de
chômeurs, c’est donc plus de cotisants.
La hausse continuelle de la natalité depuis
quinze ans est un élément volontairement
sous-estimé. Depuis 1995, la fécondité
augmente, avec près de deux enfants par
femme. Les générations qui partiront à
la retraite à partir des années 2030 seront
moins nombreuses.
En France, en 2007, 100 personnes
occupant un emploi prenaient en charge
150 personnes sans emploi (jeunes
scolarisés, retraités, chômeurs) et
prendront en charge 170 personnes en
2040. Cette progression est supportable
car très inférieure à la hausse du niveau
de vie moyen prévu (rapport Charpin).
L’allongement de la durée de
cotisation ne réglera rien. Mais elle
aggravera la précarité
Si l’âge moyen de départ à la retraite
est de 61,5 ans, l’âge moyen de
cessation d’activité est de 58,8 ans. Six
salariés sur dix sont sans emploi au
moment de prendre leur retraite.
Allonger l’âge de départ à la retraite c’est
augmenter le nombre de chômeurs sans
augmenter le nombre de cotisants.
Ce ne sont pas les salariés qui ne
travaillent pas assez ou pas assez
longtemps : c’est le travail pour tous qui
manque !
Ce sont les salaires qui sont
insuffisants relativement à la
richesse produite par le travail de
tous
En 30 ans, 8 % de cette richesse produite
(soit plus de 100 milliards d’euros par
an) sont allés dans les poches des
actionnaires au détriment des salariés.
De meilleurs salaires fourniraient des
cotisations retraites plus importantes.
Pour une augmentation des salaires de
300 € mensuel, ce sont 30 milliards
d’euros supplémentaires de cotisations
qui rentreraient chaque année dans les
caisses.
Retraites : Radio Parisot ment Télé Sarko ment .... Assez de boniments !
Ce que cache le catastrophisme du patronat et du gouvernement
Ils veulent éviter que la répartition
des richesses redevienne plus
favorable aux salariés
Au début des années 1980, les dividendes
versés aux actionnaires représentaient 4,4
% de la masse salariale. Aujourd’hui, ils
représentent 13%. Or de meilleurs
salaires fournissent des cotisations retraite
plus importantes.
Ils veulent transférer la charge des
retraites des entreprises vers les
seuls salariés actifs
La part des cotisations sociales
employeurs (dans la valeur ajoutée des
entreprises) est passée de 19,8 % en 1982
à 16,1 % en 2007 (Insee). Medef et
gouvernement affirment qu’une
augmentation des cotisations sociales
serait insupportable, mais invitent en
même temps les salariés à cotiser plus
dans l’épargne financière pour préserver
leur retraite.
Ils veulent maintenir un chômage important
pour faire pression sur les
conditions de travail et les salaires.
Retarder l’âge de départ à la retraite revient
à préférer entretenir le chômage des
jeunes comme des plus vieux plutôt que
de payer des retraites. La moitié des Français
qui arrivent à 60 ans n’ont pas d’emploi,
les jeunes ont de plus en plus de
mal à obtenir un emploi stable.
Allonger leur durée de cotisation, c’est
programmer la baisse de leur pension,
c’est condamner les jeunes à la double
peine : plus longtemps au chômage, plus
longtemps au travail !
Ils veulent pousser les salariés vers
l’épargne financière
En programmant la baisse des pensions,
ils veulent que les salariés épargnent pour
leurs retraites. Avec l’argent des retraités
(247 milliards de retraites), les
compagnies d’assurance et les
institutions financières pourront spéculer
en Bourse. Le groupe d’assurances
Médéric, dirigé par Guillaume Sarkozy,
espère atteindre le chiffre d’affaires de
7 milliards en 2019 en pariant sur une
baisse de 20 % des pensions des cadres,
ce qui les inciteraient à souscrire à des
complémentaires retraites offertes par le
groupe !
La retraite par capitalisation est un marché
Avec la crise financière, les fonds de
pension étrangers ont appauvri les
retraités.
Des millions d’Américains et de
Britanniques ont vu leur capital retraite
placé par les fonds de pension fondre avec
la chute des cours boursiers. Les Argentins
perçoivent des sommes tellement
misérables qu’en Argentine les fonds de
pensions ont dû être nationalisés.
La retraite par capitalisation ne
réduira pas les prélèvements sur les
salariés actifs
Que ce soit par répartition ou par
capitalisation, les retraites sont toujours
payées par les salariés actifs du moment.
Les marchés financiers n’assurent que des
transferts de richesse, mais n’en créent
pas.
La retraite par capitalisation
aggrave les injustices, l’égoïsme et
l’individualisme
Chacun cotisant pour soi ; le riche épargne
beaucoup, le pauvre n’a rien, faute de
pouvoir épargner.
La capitalisation est un transfert d’argent
des actifs vers les actionnaires. !
La retraite par capitalisation ne
protège absolument pas du papyboom
Les cours des placements des papy
boomers chuteront car, quand ils
vendront leurs titres, ils seront plus
nombreux que les actifs acheteurs. Ils
pourront être les victimes de krachs
financiers, de la malhonnêteté des
gérants de société boursière et du refus
des salariés futurs de se faire plumer par
les marchés financiers en optant pour la
capitalisation.
Ce qui est en jeu, c’est la place du
travail dans la vie, la place des
travailleurs et des retraités, à qui il
n’est reconnu que le devoir d’exister
comme subordonnés à l’exigence du
capital.
A un moment où une crise majeure
se déroule, la destruction progressive
des retraites par répartition
correspond à la stratégie des classes
dominantes consistant à faire payer la
crise aux salariés aux retraités et
trouver des secteurs socialisés à
privatiser.
Nous refusons cette contre
réforme, mortifère pour la société.
60 ans à taux plein : pas un an de plus, pas un € de moins !
Infos pratiques : Réunions du collectif tous les mardis (à partir de la rentrée) à 18h à la MDA - 6,rue Berthe de Boissieux, GRENOBLE - Contact : urgenceretraite-justicesociale38@laposte.net
Le Collectif isérois « Urgence Retraites Justice Sociale »
est né de l’appel national lancé par Attac et la Fondation Copernic : « Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites ».
Il part d’un constat simple, d’une attente populaire forte : faire front ensemble, une nécessité si l’on veut mettre tous
les atouts de notre côté pour s’opposer avec succès à cette régression sociale qu’on veut nous imposer, pour conserver,
voire étendre nos acquis et nos droits en matière de retraite.
Premiers signataires : AC ! Isère, Alternatifs, Attac-Isère, FASE 38, NPA, PCOF, PG, SNTRS CGT, Solidaires, SUD
PTT, SUD santé sociaux, Verts-Europe Écologie, CGT UFICT, Ras l’Front comité du voironnais ....
Il existe aussi deux autres collectifs : dans le Grésivaudan nommé « Les jours heureux ». Contact : cidex 360, 38920 Crolles - contact@gresivaudan.listes.vox.coop., et la toute nouvelle antenne voironnaise du collectif isérois, Contact : urgenceretraite-justicesociale38@laposte.net