Retraites : le projet de contre-réforme doit d’abord être retiré !
Woerth, Sarkozy, Fillon ne cessent de le répéter : le coeur de leur projet repose sur le report de l’âge de départ à 62 ans, le report du droit à la retraite sans décote (à taux plein) à 67 ans et l’allongement de la durée de cotisation à 42 annuités (pour atteindre le taux plein).
Il s’agit donc de remettre en cause la
conquête d’une vie meilleure et plus
longue, du temps de femmes et
d’hommes libres. Ainsi que le résultat des
avancées des sciences, d’une
amélioration générale de la santé
(meilleure hygiène alimentaire et de vie,
efficacité de la médecine, éducation,
sécurité au travail).
Le capitalisme ne s’intéresse aux humains
que s’ils sont producteurs de profits. S’ils
n’en produisent pas (jeunes, retraités,
malades, femmes au foyer, chômeurs) ils
sont des boulets, des gens qui « coûtent »
et empêchent de dégager plus de profit
encore !
Pourquoi produire toujours plus si c’est
pour vieillir au travail et polluer la
planète ?
De plus l’ensemble des mesures Sarkozy
ne garantit en rien le financement à long
terme de notre système de retraite basé
sur la répartition, sur la solidarité entre
les générations. Ce n’est pas dans le
maintien prolongé des gens au travail que
réside la solution.
L’essentiel du problème du financement
c’est d’un côté le chômage, la précarité,
les petits salaires, les conditions de travail
de plus en plus insupportables, et de
l’autre côté l’accaparement, par une
minorité, des richesses, produits du travail
salarié.
Il s’agit donc d’une question de répartition
juste et démocratique des richesses
produites. C’est à dire d’un choix de
société.
Si on ne remet pas en cause ce
fonctionnement de notre société, les
« démesures » de la contre-réforme de
la droite vont entraîner :
La baisse généralisée du niveau
des pensions pour tous les salariés qui
ne pourront pas valider des carrières
complètes ;
Une baisse plus catastrophique
encore pour les femmes (carrière en
pointillé, salaire inférieur à celui des
hommes) ;
Une baisse plus grave encore
pour les jeunes qui auront de plus en
plus de mal à trouver un emploi puisque
leurs parents devront rester plus
longtemps au travail ;
Une remise en cause de la
longévité de vie par trop de travail.
Le projet Sarkozy n’est donc qu’une
étape dans la longue série de
« réformes » qui depuis 1993 cassent
notre système de retraite. L’objectif étant
d’arriver progressivement aux 65 voire 67 ans revendiqués par le MEDEF, cette
minorité accapareuse.
C’est une autre réforme qu’il nous faut !
Une réforme qui revienne sur les régressions
de 1993 et 2003 avec, notamment
le retour aux 37,5 annuités pour tous,
public, privé.
Une réforme qui assure donc une retraite
à 60 ans maximum à taux plein (75
%), pas un an de plus, pas un euro
de moins !
Les mouvements de 1995 et 2006 l’ont
montré : un mouvement social déterminé,
massif, s’inscrivant dans la durée peut
faire reculer le pouvoir.
Pour cela, soyons nombreux dans les
manifestations, continuons le travail d’information
pour convaincre celles et ceux
qui hésitent encore.
Le coeur du projet du gouvernement n’est pas négociable, c’est la droite qui le dit !!.
Le retrait de ce projet n’est pas
exigé par la majorité des organisations
syndicales au niveau national.
Il faut donc l’arracher pour ouvrir
les bases d’une réforme démocratique
qui permette d’améliorer
le système, de pérenniser son
équilibre en partageant les richesses
produites.
Pour cela, le collectif propose une
large rencontre de toutes celles
et ceux qui veulent que cette exigence
de retrait se construise.
Le Collectif isérois « Urgence Retraites Justice Sociale »
est né de l’appel national lancé par Attac et la Fondation Copernic : « Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites ».
Il part d’un constat simple, d’une attente populaire forte : faire front ensemble, une nécessité si l’on veut mettre tous
les atouts de notre côté pour s’opposer avec succès à cette régression sociale qu’on veut nous imposer, pour conserver,
voire étendre nos acquis et nos droits en matière de retraite.
Premiers signataires : AC ! Isère, Alternatifs, Attac-Isère, FASE 38, NPA, PCOF, PG, SNTRS CGT, Solidaires, SUD
PTT, SUD santé sociaux, Verts-Europe Écologie, CGT UFICT, Ras l’Front comité du voironnais ....