Les Alternatifs Isère

[Tract] Crise financière ou crise du capitalisme productiviste ?

lundi 13 octobre 2008

Crise financière ou crise du capitalisme productiviste ?

Avec les faillites bancaires dans différents pays, provoquées par les difficultés des particuliers pour rembourser leurs dettes, les gouvernements viennent au secours des banques et aucunement des endettés. Aussi, aux États-Unis comme en France les personnes qui ne peuvent payer leurs loyers ou leurs traites sont jetées à la rue avec « l’aide » de la police !

Déjà les crises énergétique et alimentaire que le monde vit ont montré l’impasse où nous a mené le capitalisme productiviste mondial. Elles nous ont rappelé que les ressources de la planète étaient limitées. Le développement des agro-carburants, aggravé par la spéculation, a provoqué la flambée des prix alimen-taires qui a eu pour conséquence des émeutes de la faim dans différents continents. Cette flambée n’épargne pas les Européens. Par exemple, 43 millions d’entre eux ne peuvent se payer un repas par jour avec de la viande ou du poisson (1) !

Avec l’augmentation des inégalités liées à la règle qui veut que, sous le capitalisme, l’argent va surtout à ceux qui en ont déjà, les producteurs ne peuvent écouler leurs marchandises qu’avec une augmentation des emprunts accordés aux clients. Parallèlement, ils réduisent les salaires, ou les suppriment. D’où une inadéquation entre les salaires et la production, d’où la crise des subprime !

Le plus grave n’est pas la faillite des banques mais les conséquences sociales et écologiques qu’a eues la mondialisation capitaliste. Alors que dans ses derniers propos Nicolas Sarkozy a dénoncé le capitalisme financier mondial, n’a-t-il pas, en appliquant la politique réclamé par le MEDEF, renforcé le capitalisme financier et augmenté les inégalités ? Le traité européen « simplifié » qu’il a fait adopter au mépris du peuple français n’est-il pas l’inscription dans le marbre du capitalisme financier européen ? Son paquet fiscal n’a-t-il pas profité aux plus favorisés ? Sa philosophie de « travailler plus pour gagner plus » qui encourage les heures supplémentaires ne contribue-t-elle pas à augmenter le chômage, donc les inégalités ?

Les nombreuses baisses d’impôt sur les riches (impôt sur les successions, sur les bénéfices des entreprises, sur les revenus, l’ISF, bouclier fiscal) pratiqués par Nicolas Sarkozy et ses prédécesseurs ont des effets sociaux désastreux. Elles provoquent la baisse continuelle du nombre des fonctionnaires (30 000 de prévus en 2009) (1), donc la baisse de la qualité des services publics (hôpitaux, éducation,…) et l’augmentation du nombre de chômeurs, nombre qui vient d’augmenter de 41 000 en août (2). Ces baisses d’impôts provoquent continuellement la baisse du pouvoir d’achat des employés de l’État et leur précarisation. Enfin la baisse des impôts sur les riches accroît d’autant plus l’endettement de l’État, qui atteint aujourd’hui une somme pharamineuse : 65% du PIB annuel (1). Alors que la réduction de la dette de l’État faisait partie des promesses électorales du candidat Sarkozy, il prévoit de l’augmenter en 2009 à 66% (1) ! En la léguant à nos enfants, Nicolas Sarkozy leur fait un joli cadeau … à moins qu’un jour l’État, trop endetté, ne puisse plus, lui non plus, payer sa dette !

Que faire ?

Il faut partager le travail et les richesses qu’il ne faut pas gaspiller.

Il faut réduire le temps de travail et décourager fiscalement les heures supplémentaires, afin de travailler tous et vivre mieux.

Prélever des impôts sur les riches en instaurant notamment un revenu maximum. Ce qui permettrait de redistribuer les richesses par le biais notamment des services publics qu’il faut améliorer. Cela permettrait aussi de supprimer la TVA sur les produits de premières nécessités comme l’alimentation et le logement. L’État pourrait aussi rembourser sa dette.

Il faut cesser de considérer la production marchande, donc le PIB comme un but en soi. La production, qui doit être soucieuse des capacités de la planète, doit servir à satisfaire les besoins essentiels de l’ensemble de la population mondiale. Par exemple, la production d’agro-carburant devrait être interdite tant que toute personne au monde ne mange à sa faim.

Source :
- (1) Dauphiné libéré
- (2) France-Culture


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